jeudi, novembre 09, 2006

Hier, j’ai été voir Flag of our father, le dernier Eastwood !!

Je ne peux pas dire que je suis spécialement obsédé par la guerre et même si j’ai plusieurs croquis portant sur ce sujet, je me vois mal bosser sur ce thème.

Pourtant, en tant que spectateur, ce genre m’intrigue, me fout souvent des belles baffes et il est souvent révélateur des problèmes de notre société, passé, présent et futur.
Révélateur d’une histoire que l’on ne doit pas oublier et révélateur de ce qu’il y a de pire chez nous .

Flag of our father fait parti de ces films … Un film de héros qui remet en question l’image du héros.
Pas si contradictoire que ça quand on sait que le sujet du film parle de comment utiliser une photo pour récolter des fonds pour la guerre.
En quelques sortes créer des héros pour financer un guerre , des héros qu’on mettra sur un pied d’estale et qu’on jettera comme des vulgaires mouchoirs , un fois consommé !!
Un film donc sur la propagande de guerre, sur la dureté de cette même guerre ( Eastwood a l’idée géniale de traiter le camp japonais dans un autre film ) et sur le fond tout poisseux des mentalités US (mensonge, racisme, profit)
Un film fort qui rappelle que rien n’est tout blanc ou noir, encore plus en temps de guerre

J’ai toujours pensé que les américains, derrière des films pop corn, une industrie bien huilée et contrôlée, avait une puissance d’autocritique peu commune dans leur cinéma. Le film de guerre en est une de ses émanations
Rendez-vous compte du temps qu’il a fallu pour qu’on voie en France, un film comme Indigènes.
Rendez vous compte tout le buzz qu’on a fait sur le film alors qu’en fin de compte , ce film est plutôt moyen , pas vraiment rythmé et une réalisation assez proche d’un « il faut sauver le soldat Ryan » .
Un film sincère mais qui d’un point de vue purement cinématographique arrive bien trop tard !!

Reste Jarhead qui pour moi résume assez bien ma vision de la guerre. On entraîne des hommes pendant des mois, des années, on les contrôle et une fois sur le terrain, ils ne servent à rien.
Alors que dans le Eastwood, les soldats se battaient pour leurs coéquipiers, pour la liberté, maintenant, ils se battent pour rien en espérant qu’ils pourront au moins tirés une balle.
Ils sont inutiles dans des guerres inutiles
Flippant

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